10 juin 2016

L’humidité de l’air singapourien est un élément climatique auquel il peut être difficile de s’habituer. En cette première matinée à Singapour, notre organisme l’apprend à ses dépends. Exit la chambre climatisée – une norme ici – une fois à l’extérieur, nous affrontons ce climat tropical que nous devrons supporter durant les cinq prochains jours. Nous composons avec lorsque nous prenons la direction de notre première visite : le quartier d’Arab Street, également appelé Kampong Glam.

La magnifique Mosquée du Sultan est immanquable. Elle jouxte quelques ruelles où il fait bon se balader, entre boutiques et bars branchés, dont certaines façades ont été entièrement décorées par des oeuvres de street art. Des scènes colorées géantes devant lesquelles on s’arrête instinctivement.

A Singapour, le métro est l’un des moyens de transport les plus efficaces, d’autant que la climatisation permet de reprendre un peu de vigueur. Mais c’est certainement la marche qui constitue la meilleure manière de visiter la ville, car elle offre le temps nécessaire à nos yeux pour se poser sur les innombrables sujets intéressants : buildings à l’architecture très contemporaine, espaces verts à foison, échoppes en tout genre, stands de nourriture, centres commerciaux gigantesques…

Nos yeux se plaisent à découvrir l’agitation perpétuelle de Singapour. Nos pieds, en revanche, s’inquiètent au vu du programme pédestre prévu.

Les petits marchés, notamment ceux de Bugis, sur Victoria Street, sont l’occasion d’offrir à nos palais des saveurs gustatives locales oscillant entre les cuisines indiennes, chinoises, malaises et indonésiennes. Les stands de rue offrent l’occasion idéale de s’imprégner des nombreuses spécialités culinaires, sans oublier les fruits exotiques tels que : mangues, mangoustans, litchis, caramboles, papayes, goyaves, fruits du dragon, durian, fruits du jaquier…

Non loin de Bugis, en descendant Victoria Street, nous sommes happés par la beauté du réputé Raffles Hotel, avec son entrée majestueuse, ses jardins exotiques et son architecture de type coloniale à la façade d’une blancheur immaculée.

Nous remontons ensuite Orchard Road, la cousine éloignée, en plus propre et plus moderne, de nos Champs Elysées. Cette grande artère regorge de malls – centres commerciaux – et de magasins qui font la part belle au luxe. Plus nous progressons, moins notre portefeuille est taillé pour succomber à la tentation du consumérisme de luxe. Ici sont implantées les plus grandes marques de prêt-à-porter.

A Singapour, la richesse est omniprésente, sans pour autant être ostentatoire. Cette ville-état est l’une des plus riches au monde et cela se ressent à travers les architectures aussi originales que couteuses, les espaces verts soigneusement entretenus, un parc automobile récent et de standing, et des centres commerciaux à profusion.

Le magie des grandes villes, encore plus lorsqu’il s’agit des grandes cités du Sud-Est asiatique comme Hong-Kong, Kuala Lumpur, Shanghaï… est leur multiculturalisme, qui offre la sensation de changer de pays en l’espace de quelques stations de métro. C’est précisément Chinatown qui nous donne cette impression de voyage en seulement quelques kilomètres. Comme dans tous les quartiers du même nom à travers le monde, l’agitation touristique, ou locale, est permanente grâce au marché, où le Made in China ne fait ici aucun doute, à la cuisine de rue, dont les stands débordent sur les artères, et aux quelques temples dont le magnifique Buddha Tooth Relic Temple, qui ne semble jamais se désemplir.

Chinatown s’anime plus que jamais à la tombée de la nuit, où les badauds se transforment en estomacs à la recherche des plaisirs gustatifs parmi les nombreux stands de cuisine de rue.

La fatigue physique s’empare peu à peu de nos corps et nous préférons nous rapprocher de notre hôtel en rejoignant le quartier de Little India où nous trouvons aisément de quoi nous rassasier pour finir la soirée. Singapour est une cité qui ne cesse jamais de manger. A toute heure, à tous les coins de rue, trouver de quoi se sustenter est d’une facilité déconcertante.

Il suffit de franchir une frontière invisible en sortant de la station de métro Little India pour se sentir soudainement projeté en Inde. Tout nous fait nous replonger dans le tumulte que nous avions vécu durant les 3 semaines d’un séjour dans le Nord de l’Inde il y a quelques années. C’est ça, la magie de la mixité singapourienne.

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