C’est à 10h que nous arrivons dans l’empire du Milieu. Pour notre organisme, il est 3h du matin… Dur. Il faudrait récupérer un peu de sommeil avant demain, où un avion pour un vol interne nous attend à 7h. Autant dire que ce périple commence avec peu de repos et une énergie limitée.

Une fois débarqués à l’aéroport, nous voici plongés au coeur d’un environnement totalement inconnu et dépaysant, où toutes les indications sont en chinois !

La demande de visa que nous avons effectuée avant de partir nous obligeait à réserver un hôtel que nous ne trouverons jamais… Adresse incompréhensible, dialogues avec les locaux impossible… Nous préférons écourter notre recherche en se posant rapidement dans un autre hôtel, sommaire et cher. Mais l’essentiel est là, nous avons un pied à terre et nous pouvons ainsi partir pour notre première visite au coeur de la capitale.

Le dépaysement climatique, en revanche, n’est pas au rendez-vous. Pékin à un climat proche de celui de la France, quoiqu’un peu plus frais. Les 10° peinent à nous réchauffer, notre fatigue du voyage n’aidant pas. Le soleil trouve toutes les peines du monde à percer l’atmosphère polluée quasi constante qui enferme Pékin dans un écrin grisâtre. Le choix de notre hôtel fut stratégique : il est situé à 5 minutes d’une bouche de métro, d’où une navette rejoint l’aéroport en 25 minutes, essentiel pour notre levé matinal de demain.

Avant une découverte plus approfondie de la ville en fin de séjour, nous avons la journée pour faire nos premiers pas, avec au programme la visite du Temple des lamas, le temple bouddhique tibétain le plus renommé hors du Tibet qui est un lieu culte très fréquenté par les touristes et pélerins. Le proche Temple de Confucius est tout aussi paisible. La poursuite de notre ballade nous amène dans les hutongs, qui sont les ruelles étroites historiques de la ville.

Certains hutongs ont été réhabilités en rues commerçantes où la jeunesse pékinoise semble éprouver un plaisir récent, celui de la consommation. Les échoppes de produits plus inutiles les uns que les autres font ravage ainsi que les stands de nourriture rapide. Le moindre prétexte est bon pour dépenser quelques Yuans. Nous sommes loin du pays communiste d’antan, la société de consommation ayant touché une bonne partie du pays. Et comme il est coutume de croire que consommer c’est exister, la jeunesse chinoise semble vouloir exister à tout prix.

En l’espace de quelques rues, nous sommes passés de la Chine traditionnelle avec ses temples historiques à la chine moderne consommatrice.

La municipalité de Pékin – qui va bien au-delà du centre ville – à une superficie équivalente à la celle de la moitié de la Belgique ! Nous commençons à comprendre pourquoi tous nos kilomètres marchés jusqu’à présent ne représentent que quelques centimètres sur la carte ! Premier jour et déjà plusieurs kilomètres accumulés dans les pattes !

Nous reprenons des forces en ce début de soirée avec divers mets, dont certains assez originaux, proposés dans le marché de nuit de Wangfujing. Outre les soupes aux calamars, les bouchées vapeur et les brochettes de viande, des encas plus exotiques et que nous ne soupçonnons pas forcément comestibles attirent le chaland : des insectes embrochés ! Au choix : petits scorpions, chenilles, larves, blattes, hippocampes, étoiles de mer… Rares sont les courageux qui tentent l’expérience. J’avais pour ma part fait le fier avant le départ en promettant de goutter à ces amuse-gueules originaux. Il me faut finalement un peu de temps avant de me lancer. L’expérience gustative insectivore est reportée en fin de séjour…

Pour le moment il est temps de reprendre force et sommeil pour notre réveil pré-aurore du lendemain.

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