Ce matin débute la seconde partie de mon périple avec un changement d’hébergement pour la ville de La Laguna, dans le nord-est de Tenerife, une situation qui me permettra de me rapprocher du massif d’Anaga, qui ne ressemble en rien au reste de l’île. Falaises et chaines de montagnes abruptes recouvertes de forêts vierges ont été déclarées réserves de biosphère par l’Unesco. Toujours accompagné du guide Rother, c’est la randonnée n°57, entre la Casa Carlos et Afur, qui me fera découvrir l’Anaga, au cœur de la vallée.

Les premiers mètres me plongent rapidement dans l’ambiance avec un sentier qui descend dans une forêt embrumée aux allures de paysages de contes de fées. Peu à peu, la forêt s’aère et m’offre des vues sur la superbe vallée d’Afur qui dort encore sous une couche de brume non pressée de se lever.

Chaque pas me fait descendre encore plus bas dans la vallée, me faisant redouter la montée du retour qui risque de mettre à mal mes mollets. La vallée offre un double panorama : sur la mer et sur les montagnes forestières. Sur les flans des montagnes reposent quelques maisons et des cultures en terrasse. Je ne croise que très peu de locaux mais les animaux se font entendre sur mon chemin : poules, chèvres, grenouilles et surtout des chiens dont les grognements et aboiements guère rassurants résonnent dans la vallée lorsque l’on passe à proximité. Heureusement que les molosses sont attachés.

Arrivé devant l’église d’Afur, le plus dur est devant moi : au moins 900 mètres de dénivelés à remonter à travers un chemin non balisé, qu’il est impossible de trouver sans les tracés GPS téléchargés sur mon téléphone. Un chemin tellement peu évident que je contrôle très régulièrement ma position afin de suivre au mieux le parcours de cette randonnée, en espérant que ma batterie tienne jusqu’à mon arrivée. Dans le pire des cas, il me suffira de reprendre la route principale qui m’amènera logiquement à mon point de départ.

Les paysages offerts par cette randonnée sont aussi variés que magnifiques : maisons à flan de montagne, culture en terrasse, vue sur la mer, traversées de minuscules villages, sentiers dans la forêt…

Finalement arrivé à bon port, je suis soulagé d’en finir avec cette randonnée un peu difficile – en terme d’orientation et de dénivelé – et ravi d’avoir vu un autre visage de Tenerife.

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