11 juin 2016
Leçon d’histoire au Singapor National Museum
Le passé d’une ville telle que Singapour est forcément riche en événements. On ne devient pas l’une des villes les plus puissantes au monde par hasard. Notre volonté de mieux connaître l’histoire de notre ville hôte nous conduit au musée national en milieu de matinée.
La visite de ce musée est indispensable pour celui désireux d’en savoir plus sur l’histoire de ce petit mais puissant territoire, situé à la pointe Sud de la Malaisie. Sa puissance internationale actuelle trouve ses origine au début du XIXème siècle, lorsque le Britannique Thomas Stamford Raffles installa un comptoir commercial dans une zone géographique stratégique, avec le Détroit de Malacca qui relie l’Inde à la Chine et au Japon. S’ensuit une période de colonisation britannique jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, qui vit la puissance impériale japonaise établir sa mainmise sur une grande partie de l’Asie, notamment Singapour.
Dans l’après-guerre, inspirée par les mouvements de décolonisation des années 1950-1960, initiés en Afrique, Singapour obtint son indépendance en 1965. Cette autonomie obligea la ville-état à développer son économie dans un contexte de globalisation des marchés internationaux. Dans les années 1980, Singapour devint le port commercial le plus important du monde.
Ce condensé de l’histoire moderne est expliqué de manière interactive, par des cartes, des vidéos, des photos, des objets et quelques reconstitutions. Une visite enrichissante permettant de mieux s’imprégner du passé agité de la puissante Singapour.
Les malls, refuges climatisés et consommation à outrance
En ce samedi pluvieux, les centres commerciaux constituent un refuge à point nommé. Le Funan Digital Mall, l’antre de l’informatique et de l’électronique, est aujourd’hui anormalement agité : des centaines de Singapouriens sont venus apprêtés des costumes de leurs super-héros préférés : des personnages de jeux vidéos, de mangas japonais ou de comics américains. Ce mouvement est appelé cosplay. Une journée à thème au cours de laquelle des stars locales se joignent à l’événement pour des séances dédicaces.
Nous sommes avant tout ici pour prendre connaissance des tarifs proposés pour le matériel photo. Les tarifs peuvent souvent être plus intéressants qu’en France, d’autant qu’une détaxe de 5,5% peut être demandée à l’aéroport, en quittant la ville. Finalement, je ne céderai qu’à l’achat d’un trépied de voyage, au tarif ardemment négocié.
Les centres commerciaux sont faits pour inciter les promeneurs-acheteurs à rester le plus longtemps possible : les sous-sols sont très souvent aménagés d’un food-court. Cet étage totalement consacré à l’alimentaire est composé d’une grande salle où chacun peut poser son plateau et manger les plats qu’il aura choisi dans l’un des nombreux stands disposés tout autour.
Un lieu idéal pour offrir à son palais des saveurs gustatives variées et souvent très savoureuses. Il est possible de déguster un riche panel de spécialités : japonaises, coréennes, malaises, indonésiennes, chinoises… La pléthore d’offres rend souvent le choix difficile mais la surprise gustative est souvent au rendez-vous, et chose non négligeable, à moindre coût. Les plats oscillent généralement entre 4 et 6 dollars singapouriens, soit 3/4 euros.
L’équivalent des food-court en extérieur sont les hawkers, des dizaines de stands de nourriture alignés dans des endroits stratégiques, un peu partout en ville. La chaleur couplée à l’humidité de l’air nous fait préféré les food-court aux hawkers, de part l’air climatisé nous offrant un peu de répit au cours de nos randonnées urbaines.
Quelques stations de métro plus loin et nous voici devant le très spectaculaire Marina Bay Sands, sans doute le monument le plus emblématique et le plus célèbre de la ville, grâce à son architecture originale : cet hôtel est composé de trois tours reliées par un grand étage, au sommet, dont la forme rappelle une coque de bateau ou une carlingue d’un avion.
Le centre commercial du Marina Bay Sands vaut le détour rien que pour son petit cours d’eau situé au milieu, et sur lequel des petites barques promènent les badauds pour une séance lèche-vitrine originale.
Derrière l’impressionnant building-hôtel se trouve l’étrange Gardens By The Bay. Dans ce parc unique au monde ont été aménagées deux serres géantes : Flower Dome et Cloud Forest, qui ont pour but de reconstituer la flore exotique de plusieurs régions du monde. Les aménagements sont magnifiques et les serres d’une architecture avant-gardiste grandiose.
La visite de Gardens By The Bay est l’une des visites incontournables de la ville. Côtoyer des espaces naturels exotiques dans une ville aussi moderne et urbanisée est un contraste étonnant et détonnant. L’accès aux deux serres est payante. En revanche, l’ensemble du parc est en accès libre. Ainsi, tout le monde peut profiter de l’autre délire architectural des lieux : des arbres géants ultra-futuristes constitués de béton et d’une armature métallique fleuri, qui font inévitablement penser au film Avatar. Difficile de décrire des constructions aussi originales qui n’ont jamais été créées auparavant.
Tous les soirs, un spectacle son et lumière offre aux visiteurs un moment agréable de 10 minutes, pendant lesquelles ces arbres magiques s’illuminent et emportent les spectateurs dans une symphonie de lumière originale. Une fois le spectacle achevé, le lieu devient un air de jeux idéal pour les photographes, avec des possibilités de compositions très variées : le magistral hôtel Marina Bay Sands, les buildings illuminés du quartier des affaires et la spectaculaire roue géante. Le trépied devient ici le meilleur ami du photographe. Nous restons plus de 1h30 à tourner entre ces arbres artificiels et à trouver une composition d’image différente tous les mètres.
Cette longue et éprouvante journée trouve son terme dans un restaurant débordant sur la rue, dans le quartier de Arab Street. Juste avant, nous avons succombé à la tentation des fruits exotiques du marché du quartier de Bugis : litchis à la chair, au jus et au goût exquis, bien meilleurs que ceux vendus en France, mais aussi d’autres fruits moins connus en Europe comme le délicieux mangoustan ou encore le magnifique fruit du dragon. En deux jours de visite, nous sommes certains d’une chose, Singapour est un ravissement pour nos papilles.