Après l’éprouvante journée de la veille que mes problèmes d’estomac ont amplifié, le programme du jour s’annonce plus digeste et nous permet de passer plus de temps dans le havre de paix proposé par notre très agréable hôtel. Nous croisons le fils du propriétaire actuel, et futur repreneur de l’affaire, de passage ici pour transformer et améliorer l’hôtel, qui parle un Français impeccable car il est né dans l’hexagone et est d’origine népalaise. Il nous expose son projet de monter en gamme son établissement, notamment en gardant et en accentuant l’aspect bucolique. Il nous invite au déjeuner organisé en l’honneur du baptême de son jeune fils, dans une atmosphère familiale népalaise.
En fin de journée, nous approchons les éléphants apprivoisés du parc qui sont utilisés pour les safaris. Les safaris à dos d’éléphant ont l’avantage de permettre une approche plus facile des rhinocéros, sans que ce dernier sente l’odeur de l’homme.
La dizaine d’éléphants ainsi que les éléphanteaux de plusieurs mois appartiennent tous au parc. Depuis qu’ils sont petits, chacun d’entre eux est dressé par un mahout qui les accompagnera durant toute leur vie, s’occupera de leur repas, de leur bien-être et des balades pour touristes. Il est toujours malheureux d’observer des animaux attachés et dressés pour servir l’homme, mais les éléphants ont de tout temps, et dans de nombreux pays asiatiques, aidés les humains dans de nombreuses tâches.
Il est toutefois légitime de remettre en cause certaines traditions ancestrales avec l’évolution des mentalités et la meilleure connaissance de notre écosystème qui nous alerte de certains risques. D’autant que parfois les traditions ne sont qu’un prétexte alors que ce sont des raisons pécuniaires qui en motive l’action.
Notre dernière soirée à Chitwan se fait dans l’ambiance d’un barbecue organisé par l’hôtel, dans un éclairage tamisé par un bûché dans les jardins de l’établissement. Dernier moment de sérénité avant de rejoindre la poussiéreuse et bruyante Katmandou.