N’ayant pu jusque là nous en occuper, nous décidons enfin de changer nos billets d’avion pour Bangkok, grâce au bureau Air Asia, se trouvant à vingt minutes de notre hôtel. L’objectif est de partir le plus tôt possible afin de pouvoir rejoindre la capitale thaïlandaise à laquelle nous souhaitons au final consacrer plus de temps.

Un vol à 13h étant disponible, il nous reste à peine 4 heures pour nous préparer et rejoindre l’aéroport.

Conclusion

Voilà donc l’achèvement de notre voyage en Birmanie. Un pays qui s’ouvre à peine au tourisme et qui ne connait pas les flux touristiques de ses voisins, pour le moment.

La recherche de l’authenticité nous a fait préférer la Birmanie à la Thaïlande lors du choix de notre destination. Et nous en avons eu pour notre compte ! Exceptée Rangoon, nos étapes nous ont transportés à des années du développement occidental que nous connaissons. Tout reste encore à faire dans ce pays, qui s’ouvre peu à peu au monde depuis 2011 seulement. Le général tenant le pays d’une main de fer est encore au pouvoir mais son influence a fondu avec le parti d’opposition de Aung San Suu Kyi ayant intégré le parlement. Les élections présidentielles de 2015 apporteront une réponse concrète à propos des interrogations sur l’avenir de la Birmanie.

De grands changement ont déjà changé la vie du peuple birman grâce à Aung San Suu Kyi, appelée ici « The Mother » : l’école est devenue gratuite, certains coûts de la vie ont été revus à la baisse et l’apport de capitaux étrangers a permis de relancer l’économie. Toutefois, ce dernier point est discutable sur le bénéfice à long terme pour la Birmanie, tant l’appétit de certaines grandes firmes est féroce, souhaitant leur part du gâteau en s’accaparant des multiples ressources naturelles dont jouit le pays : rubis, saphirs, jade, diamant, pétrole, gaz, tek…

Sans nul doute que le visage de la Birmanie tel que nous l’avons découvert changera profondément ces prochaines années. Reste à espérer que développement ne rimera pas avec transformation et dénaturation.

Un voyage en Birmanie ne s’organise pas uniquement pour les attraits touristiques, relativement peu nombreux pour le moment, mais dont certains sont exceptionnels comme Inle et Bagan ainsi que des régions de montagnes dépaysantes. C’est aussi le contact avec les locaux que l’on retient d’un séjour ici. Encore peu habitués à parler aux étrangers il y a trois ans, nous avons senti une joie et une fierté chez les Birmans, de voir des étrangers s’intéresser à leur pays. Les sourires et les « Mingulaba » (« Bonjour ») nous ont accompagnés tout au long de nos deux semaines et nombreux ont été les échanges, parfois difficiles par la barrière de la langue mais sincères et respectueux.

Le sourire accroché aux visages des Birmans est sans doute le souvenir qui reste d’un voyage en Birmanie.

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