A partir d’aujourd’hui, les portes ouvrent à 5h30. C’est sur le pied de guerre que nous partons peu après l’ouverture. Notre étape du jour nous amènera à quelques km plus au Sud , dans le camp d’Olifants. Comme à l’accoutumé, nous préférons les routes de terre.
Après plusieurs dizaines minutes de disette, nous distinguons au loin sur la route une petite silhouette nonchalante se dirigeant vers nous dans la douce lumière du matin encore brumeuse. Pas de doute, c’est un félin. Du bout de nos jumelles nous reconnaissons finalement une hyène, s’avançant sur la route droit vers nous, assez tranquillement, bientôt rejointe par une deuxième. Elles passent à peine à deux mètres de notre véhicule sans nous prêter une quelconque attention. Courtes pattes arrières, pelage épais, oreilles arrondies façon ours et museau ressemblant à un chien, les hyènes ne font pas partie des félins mais font plus précisément partie de la famille des hyénidés. C’est une espèce à part qui est le deuxième plus grand carnivore d’Afrique après le lion et ne nourrit de carcasse entière et vie généralement en meute. C’est un instant privilégié que nous vivons avec cet animal assez particulier que l’on aura eu la chance de côtoyer de très près.
Cinq minutes à peine après c’est une autre rencontre impressionnante que nous ferons, celle avec un troupeau de buffles traversant notre route. Dans le lot, il y en a toujours trois ou quatre pour nous guetter fixement faisant mine de nous dissuader d’avancer. Chose qui marche à merveille ! La magie d’un safari réside dans ces moment là, ou d’une minute à l’autre nous pouvons être surpris par les habitants du coin, dans des moments forts et presque déstabilisants.
Plus loin, sur une autre route, nous croisons une nouvelle hyène qui profite de notre véhicule pour faire son jogging matinal devant nous, sur plusieurs centaines de mètres. Et c’est encore deux autres hyènes, en sens inverses que nous croisons plus tard. Ces charognards semblent partout ce matin. Notre parcours continue jusqu’en début d’après-midi où nous avons la chance de croiser notre quatrième Big Five, le rhinocéros. Son énorme silhouette en fait le deuxième plus gros mammifère d’Afrique, derrière l’éléphant.
Arrivés au camp d’Olifants, nous prenons enfin le temps de nous reposer un peu avant de partir pour une nouvelle excursion, le sunset drive, un tour de trois heures pour le coucher du soleil et le début de la nuit. Notre Jeep part à 16h et s’enfonce dans des chemins de terre encore moins praticables que d’habitude sur des accès fermés au public. Au programme, les habituels herbivores puis un arrêt sur un pont où de nombreux singes y ont élu domicile. Plus bas dans la rivière on remarque les énormes hippopotames. On a ensuite la chance d’approcher une famille de rhinocéros, composée d’un petit et ses parents.
Pour la dernière demi-heure, nous allumons les torches de chaque côté du véhicule, une fois la nuit tombée. Malheureusement, pas de rencontre nocturne particulière ce soir. Ainsi va la nature. Les félins ne sont pas décidés à se montrer ce soir.