Notre découverte de cette ville débute par la visite du fort d’Amber. Sur la route nous découvrons la circulation brouillonne de cette ville où nous croisons tous types de véhicules, et même à contre sens.

Le fort d’Amber est à ne pas manquer à Jaipur. C’est un ancien palais de Maharaja datant des XV-XVI èmes siècles dans une magnifique forteresse en hauteur dont l’ascension de l’entrée jusqu’au palais se fait à pied ou à dos d’éléphant. Les pachydermes se suivent les uns après les autres pour les touristes en manque d’exotisme. Nous choisissons l’ascension pédestre avant d’arriver dans la cour principale. Ainsi débute la visite du palais dont certains couloirs étroits et escaliers en font parfois un labyrinthe. Le lieu est superbe et gardé en bon état. Certains halls sont fait de marbre et offrent un air frais très appréciable sous cette chaleur oppressante mais agréable lorsque l’on pense aux 5° qui n’arrivent pas à réchauffer la France à cette époque. C’est grâce au marbre et à un procédé technique que les architectes avaient mis en place un système de climatisation naturelle. 1h30-2h de visite sont suffisantes.

Dans l’après-midi nous partons pour Galta, à quelques kms de la ville. C’est un lieu de pèlerinage très étonnant. Coincé entre deux vallées, l’ensemble est constitué de plusieurs temples et de deux bassins de purification, un pour les hommes et le plus haut pour les femmes. Le lieu n’est pas très bien entretenu mais une certaine force mystique s’y dégage de part son architecture, sa situation et sa centaine de singes qui semblent être devenus les maîtres des lieux, se trouvant partout, sur les hauteurs des temples, dedans, sur les longs escaliers menant aux bassins supérieurs, et même dans le bassin le plus haut qui a un air de piscine municipale pour primates. Plongeons, courses-poursuites et nage peu orthodoxe, les singes ont trouvé leur air de jeu. Ils sont habitués à la présence humaine et s’approchent même à quelques mètres de nous sans aucune agressivité ou roublardise. Ils sont sacrés et même nourris. Au coucher, ils montent tous dans les hauteurs des montagnes, dans un temple qui devient un dortoir pour singes.

De retour à Jaipur, nous quittons définitivement notre chauffeur et partons pour le festival des éléphants. C’est une grande fête dans laquelle est célébré le pachyderme sacré du pays. Au programme, élection de l’éléphant le plus beau, tous étant décorés de tissus, ornements, peinture sur tout le corps et même le vernis jusqu’au bout des ongles pour certains ! La quarantaine d’éléphants offre un spectacle haut en couleurs dans une ferveur populaire et bon enfant où le public participe aussi à travers des jeux de foire. Holi qui démarre le soir par ses célébrations religieuses est déjà présente avec des enfants qui s’amusent à jeter la fameuse poudre colorée. Nous en serons d’ailleurs bon pour un nettoyage de vêtements car nous n’arriverons pas à rentrer aussi propre que nous sommes partis. L’ambiance y est vraiment plaisante et pas mal d’enfants viennent nous accoster pour nous parler et nous demander des photos avec eux. Ici dans cette grande ville le regard sur les Occidentaux est moins pesante que dans les villes que nous avons déjà faites. Nous sommes toujours une curiosité pour les Indiens mais la présence d’autres touristes et la foule permanente dans cette agglomération nous feraient presque passer inaperçus.

Au bout de 5 jours nous avons toujours un sentiment particulier sur ce pays. Nous commençons à nous faire à certaines particularités mais nous sommes toujours autant dépaysés par cet univers tellement différent, entre son quotidien, son mode de vie et la réaction vis à vis des touristes. Ce pays semble difficile à appréhender mais un charme indescriptible et captivant se dégage. Nous en sommes encore qu’au début de notre voyage et nous sommes impatients de découvrir davantage de trésors que l’Inde recèle et de s’habituer à ses particularismes qui en font un pays si unique.

Leave a comment

15 − trois =