Chacun de nos voyages nous offre l’occasion de pratiquer une activité que nous n’apprécions pas particulièrement, que nous ne faisons jamais en France et aux cours de laquelle nos caractères de râleur se révèlent : la randonnée. Marcher pendant des heures n’est pas notre passe-temps préféré mais la récompense des paysages admirés nous réconcilie à chaque fois avec nos efforts pédestres. La randonnée du jour est censée être facile et ne dure que 4/5 heures, avec comme intérêt des vues magnifiques sur les terrasses que nous traverserons. Le but est de rejoindre le village de Ping’An, le plus grand de cette région.
8h du matin, les deux randonneurs du dimanche après-midi que nous sommes partons en direction du village d’arrivée. Enfin nous essayons. Contrairement à ce que disent les guides de voyage, la route est assez mal indiquée et à peine partis, nous rebroussons chemin grâce aux locaux que nous croisons et qui nous indiquent la bonne route. Certains – pour ne pas dire tous – se proposent de nous y emmener moyennant une contrepartie financière. Nous déclinons leur offre. Pour le moment…
En ce début avril la pluie commence son oeuvre dans cette région et nos ponchos de pluie, peu esthétiques mais efficaces, nous permettent de supporter les averses. Le début du parcours est plus physique que nous le pensions, avec quelques montées mais des paysages magnifiques qui valent nos efforts. De nouveaux points de vue se dévoilent à chaque montée ou contournement de colline. Au final la route n’est pas si difficile à pratiquer mais la direction assez floue, voire aléatoire. A mi-chemin nous préférons accepter la proposition d’une habitante d’un minuscule hameau, qui s’est proposée de jouer notre guide, après négociation.
La pluie s’invite régulièrement au cours de notre marche et rend le chemin plus difficile avec des petits torrents qui se créent sous nos pieds, dans les descentes. En haute saison des pluies, randonnée doit rimer avec danger. A l’approche de notre village d’arrivée les rizières se font plus discrètes pour révéler une forêt. Enfin, après 4h de marche le village de Ping’An se découvre sous nos yeux, en se mettant en scène de manière sublime, entouré de rizières et avec une brume légère qui renforce sa beauté.
Au final, 4h20 nous auront été nécessaires pour relier Dazhai à Ping’An, au cours d’une marche au final pas si compliquée et récompensée par un repas à base d’une soupe au tofu et d’un plat composé de bacon et de bambou. Nous ne pensions pas cet arbre exotique comestible mais il se révèle très bon, aidé par une sauce bien relevée.
A 15h nous repartons à Dazhai en bus local pour récupérer nos sacs avant de partir pour Guilin où nous comptons uniquement passer la nuit avant de repartir pour la ville de Yangshuo. Mais nos plans sont mis à l’eau du fait de notre arrivée tardive à Dazhai, où nous sommes contraints de passer une nouvelle nuit, faute de bus à cette heure tardive. Pour cette seconde nuit dans ce petit village perdu au milieu des rizières nous changeons notre hébergement pour un hôte plus sympa et moins cher. Nous notons que malgré le côté rustique de certaines chambres depuis notre arrivée en Chine, la propreté est de mise partout où nous sommes allés.
Conseils aux voyageurs
– Randonnée : faire un trek entre Dazhai et Ping’An est une excellente manière de profiter des paysages des rizières. Il est possible de le faire dans les deux sens. Pas très compliqué, il faut tout de même avoir un minimum de condition physique et prévoir des chaussures de marche.
– Info randonnée : au départ de Dazhai la route n’est pas très bien indiquée, contrairement à ce que dit le Lonely Planet. Demandez confirmation de votre chemin aux personnes que vous croiserez. Si vous avez des doutes, négociez avec un villageois pour qu’il vous emmène (plusieurs euros, tout dépend où vous prenez votre guide).